Licencié par Dior mardi, John Galliano serait, de son propre chef, entré depuis en cure de désintoxication à la clinique Meadows, en Arizona. Mercredi, alors que le parquet de Paris a expliqué que l'ex-créateur de Dior sera bien jugé pour « injures raciales », Galliano a présenté ses excuses. S'il est lâché de toute part, il peut toutefois compter sur de rares soutiens publics.
A commencer par celui de la styliste de Sex and the City. Pour Patricia Field, la vidéo dans laquelle John Galliano déclare qu'il « adore Hitler » est une « farce ». Au magazine WWD, elle déclare ainsi : « John vit dans un théâtre. Ce n'est que du théâtre. C'est une farce. Mais les gens de la mode n'ont pas su le reconnaître. Soudain, ils ne le connaissent plus. Alors que tout va bien quand, dans Les Producteurs, Mel Brooks chante Springtime for Hitler. »
Jugement au deuxième trimestre 2011
Mercredi soir, au Grand Journal de Canal+, l'avocat du créateur a tenté de sauver ce qui pouvait encore l'être de la réputation de Galliano. Me Stéphane Zerbib est un pro des scandales people puisque c'est lui avait défendu Kate Moss lorsque des photos la montrant prenant de la cocaïne avaient été diffusées dans la presse. Pour tenter d'apaiser les esprits, il a brandi la Une d'un journal sur laquelle figurait le Prince Harry déguisé en nazi, arguant qu'à l'époque, l'affaire avait scandale, l'image ayant été sortie de son contexte. L'avocat accuse le détonnant cocktail alcool-médicaments, sous l'influence duquel Galliano aurait été lorsque la vidéo a été tournée au bar La Perle.
Mercredi, via un communiqué, l'enfant terrible de la mode a présenté ses excuses : « Depuis les évènement de jeudi soir dernier, je n'ai pu m'exprimer publiquement sur ce qui s'est passé. Je présente mes excuses sans réserve si ma conduite a pu choquer. L'antisémitisme et le racisme n'ont pas de place dans notre société. Je nie totalement les accusations portées contre moi. Cependant, j'accepte totalement qu'elles aient pu choquer et mis des gens en colère. » John Galliano devrait comparaître devant le tribunal au deuxième trimestre 2011. Il encourt jusqu'à 6 mois de prison et 22.500 euros d'amende.