Michaël Youn a reconnu lundi devant le tribunal correctionnel de Paris avoir insulté et violenté deux policiers, des excuses qui n'ont pas empêché le ministère public de requérir six mois de prison avec sursis et 2.000 euros d'amende contre le comédien.
Le 6 septembre 2010, Michaël Youn avait été interpellé par des policiers alors qu'il faisait demi-tour avec son scooter en bas de chez lui, dans une rue à sens unique du XVIIIe arrondissement de la capitale.
Alors que l'affaire aurait pu s'arrêter là, une altercation avait opposé le comédien à deux des policiers. Il les avait insultés, et alors qu'ils procédaient à son interpellation, l'humoriste s'était démené avec véhémence, allant jusqu'à frapper les gardiens de la paix.
"La décence aurait voulu que je reste calme, mais je me suis énervé et je le regrette", a déclaré lundi Michaël Youn, très sobre dans sa veste noire.
Indemnisés par le comédien, les policiers étaient absents à l'audience.
"Non seulement je reconnais les faits, mais je m'excuse vis-à-vis des fonctionnaires de police qui se sont sentis agressés par mes insultes et mon comportement", a ajouté l'ancien animateur vedette du Morning Live de M6.
Il a toutefois regretté qu'un des policiers se soit montré "particulièrement zélé" et lui ait "parlé avec beaucoup de condescendance".
"J'étais turbulent, oui, mais je me suis laissé interpeller", s'est-il encore défendu lorsque la présidente Nathalie Dutartre lui a reproché des faits de rébellion: "Dans la voiture, j'étais étranglé par le fonctionnaire de police et le visage écrasé contre la vitre!"
Mais surtout, a-t-il dit, "ce jour-là, je crois qu'on s'est un peu tous emportés. (...) C'était plus de l'énervement que de la provocation. Et je sais ce que c'est la provocation, j'en ai fait mon métier..."
"Vous ne le changerez pas, c'est un trublion", a plaidé son avocat, Me Marc-Henri De Busschere. "Il le dit lui-même, il s'est énervé. Cette histoire, c'est un mauvais scénario, (...) une anicroche de fin d'après-midi d'été (...) mais la peine requise me paraît disproportionnée. Il faut relativiser cette affaire".
Décision le 21 mars.
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