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lundi 2 août 2010

Adeline blondieau se livre au Parisien "Mon fils a été fracassé après La Ferme”


De longs mois après La Ferme célébrités, elle dit tout. Ses bleus à l’âme, ceux de son fils et ses déceptions professionnelles.

Adeline va mieux. En vacances avec son compagnon et son fils, elle a même décidé d’entamer une « cure de désintoxication d’ordinateurs ». Mais l’écriture, son refuge, elle n’arrive plus à s’en passer. De longs mois après sa participation houleuse dans La Ferme célébrités en Afrique, l’ex-star de Sous le soleil panse les plaies de cette expérience d’une rare violence. Aujourd’hui, Adeline publie sa huitième bande dessinée (lire l’encadré), prépare un livre sur la quarantaine et même un roman. Ce lundi soir, les téléspectateurs pourront la découvrir comme animatrice dans Ça ne s’invente pas.

France-Soir. Votre nouvelle BD parle avec humour de l’inconvénient d’être célèbre. Justement, qu’est-ce qui a changé depuis votre participation dans La Ferme célébrités ?
Adeline Blondieau. Tout ce qui s’est passé a été extrêmement violent. Que ce soit pour mon fils, mes parents ou mon compagnon. Physiquement, il m’a fallu six mois pour m’en remettre. Six mois de douleurs car j’avais toute l’enveloppe d’un nerf entièrement arrachée. J’ai été amochée… Alors je suis resté enfermée chez moi, j’ai beaucoup écrit, fait encore plus de sport que d’habitude, de la méditation, du yoga… Heureusement, j’ai pu compter sur le soutien de mes proches et d’anonymes.

F.-S. Vous dîtes que ça a été violent pour votre fils, c’est-à-dire ?
A. B. Il est scolarisé à Colombes où il y a une importante population maghrébine. Quand on a traité sa mère de raciste, en racontant que je disais du mal des femmes qui portent la burka, il s’est fait fracasser. (Silence). Il est rentré un soir avec son pull déchiré et des bleus partout. Il a fallu que j’intervienne à l’école et que j’explique à certains jeunes ce qu’était réellement la télé-réalité, que le prisme par lequel on m’avait vu n’était pas la réalité.

F.-S. Que reprochez-vous à Farid Khider, avec lequel vous avez eu une violente altercation pendant l’émission ?
A. B. De m’avoir fait passer pour une raciste. Je ne peux pas avoir de respect pour un homme qui a montré ses parties génitales et s’est masturbé devant nous. Au bout d’un moment, ça suffit ! Le truc, c’est que dans La Ferme, il est tombé sur des filles qui ont eu peur et qui se sont tues. Malheureusement pour lui, j’ai 40 ans et j’ai une grande gueule.

F.-S. A l’image, vous êtes passée pour une peste autoritaire…
A. B. Quand une femme est autoritaire ça passe toujours mal ! Il faudrait être super-soumise, faire la cuisine, le ménage, accepter les injures, la misogynie et surtout ne pas moufter (rire). C’est effarant, ce manque de respect ! Dès qu’une femme crie fort pour se défendre, on la considère comme une hystérique.

F.-S. Ce petit côté féministe, vous l’assumez ?
A. B. Et comment ! Les femmes sont encore victimes de harcèlement sexuel. Il y a plein de choses que j’ai dû refuser à cause de ça. Nous vivons vraiment dans un monde d’hommes. En France, tous les trois jours, une femme tombe sous les coups d’un homme…

F.-S. Ce sujet semble vous toucher particulièrement. Avez-vous été victime de violences conjugales ?
A. B. Oui, mais j’ai eu assez de courage pour dire stop. Au premier coup de poing qui m’a démonté la mâchoire, je suis partie. J’avais la vingtaine et déjà connu d’autres moments plus difficiles. Ma vie, c’est un peu : « Ce qui ne te tue pas te rend plus fort. »

F.-S. Pourquoi ne pas avoir tout de suite commenté votre éviction de La Ferme ? La production a-t-elle acheté votre silence avec un gros chèque ?
A. B. Pas du tout. La production m’avait demandé de ne pas en parler. J’étais d’accord mais de l’autre côté, ça n’a pas été le cas. Farid Khider a monnayé ses interviewes en me faisant passer pour quelqu’un que je ne suis pas. Au bout d’un moment, il a fallu que je rétablisse la vérité pour me laver de tous ses mensonges. Et contrairement à Farid, ma version a toujours été la même et a été confirmée par les autres candidats.

F.-S. Professionnellement, en tirez-vous quelque chose de positif ?
A. B. Non, ça m’a plutôt desservie. Avant de partir en Afrique, j’avais signé un contrat pour partir en tournée avec Nicole Calfan dans la pièce Le Désir. Mais quand je suis rentré en France, l’auteur (Pierre-Olivier Scotto, NDLR) m’a dit : « Ton contrat, on ne te le renvoie pas car tu es une artiste indigne. Tu n’as pas ta place avec nous. » On ne m’a même pas donné l’occasion de m’expliquer.